Quels sont les principaux bio-carburants utilisés par les semi-remorques ?
Face aux exigences environnementales et aux pressions réglementaires croissantes, le secteur du transport routier de marchandises se mobilise pour réduire ses émissions de CO₂. Parmi les leviers d’action, les biocarburants représentent une alternative crédible et opérationnelle. Cet article vous propose un tour d’horizon des principales solutions utilisées aujourd’hui pour alimenter les semi-remorques.
Focus sur les enjeux du transport routier
La réduction des émissions de CO2 est une priorité pour de nombreuses entreprises. Dans ce contexte, les transports de marchandises en semi-remorque sont particulièrement concernés. Le transport routier (voiture, car, semi-remorque, deux roues…) représente 30 % des gaz à effet de serre en France, avec près de 130 millions de tonnes de gaz à effet de serre. Le transport routier de marchandises a généré de son côté 25,5 millions de tonnes en 2017 (environ 20% du total).
De plus en plus de professionnels recherchent activement des solutions durables, notamment au niveau du carburant, afin de concilier performance économique et responsabilité sociétale.
Dans le domaine des transports routier de marchandises, l’attention se tourne désormais vers les bio-carburants, qui permettent de réduire significativement l’empreinte carbone tout en conservant les avantages opérationnels des motorisations existantes.
Si votre entreprise souhaite s’orienter vers des solutions plus respectueuses de l’environnement, vous aurez sans doute à évaluer les différents biocarburants disponibles et leurs performances. Pour les semi-remorques, il convient de distinguer plusieurs types de carburants renouvelables, chacun présentant des spécificités en matière de production, de distribution et d’impact environnemental.
Comprendre les biocarburants
Avant d’entrer dans les différents avantages des biocarburants, rappelons brièvement ce que l’on entend par «biocarburant». Il s’agit d’un carburant produit à partir de matières organiques (végétales ou animales), qui peuvent être des résidus agricoles, des huiles alimentaires usagées ou des végétaux spécialement cultivés pour la production énergétique.
Leur principal intérêt réside dans le fait qu’ils émettent moins de CO2 sur l’ensemble de leur cycle de vie que les carburants fossiles traditionnels.
Voici les principaux biocarburants utilisés aujourd’hui ou en passe de l’être pour alimenter les semi-remorques :
Les principaux biocarburants utilisés par les semi-remorques
Le biodiesel (B100)
Le B100 est un carburant fabriqué à partir d’huiles végétales ou d’huiles alimentaires usagées. Il peut être utilisé pur ou mélangé en diverses proportions au gazole. L’un de ses principaux avantages réside dans sa compatibilité avec les moteurs Diesel classiques, sous réserve d’effectuer certains ajustements techniques ou vérifications préalables. Du point de vue environnemental, le biodiesel présente un bilan carbone nettement plus favorable que le diesel fossile.
Le HVO (Hydrotreated Vegetable Oil)
Le HVO est un biocarburant produit à partir d’huiles végétales hydrotraitées. Il se distingue du biodiesel traditionnel par un procédé de raffinage avancé qui améliore sa qualité et sa stabilité, en supprimant notamment les impuretés. Grâce à ces propriétés, il peut être substitué au diesel sans nécessiter de modifications majeures des moteurs ou de la chaîne logistique. Le HVO est de plus en plus apprécié pour son potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre et sa performance, équivalente voire supérieure à celle du carburant fossile.
Le bioGNV (Gaz Naturel Véhicule) ou bioGNL
Le gaz naturel véhicule, lorsqu’il est d’origine renouvelable (par exemple issu de la méthanisation de déchets agricoles ou industriels), prend l’appellation de bioGNV ou bioGNL (liquéfié). Pour les flottes de poids lourds, ce carburant est particulièrement intéressant, car les véhicules fonctionnant au gaz naturel sont plus silencieux et affichent des émissions de CO2 réduites par rapport au diesel. L’adaptation technique (et l’infrastructure de ravitaillement) représente toutefois un investissement plus conséquent, mais de nombreux transporteurs y voient une solution d’avenir permettant de respecter les normes environnementales grandissantes.
Les carburants de synthèse (e-diesel, e-fuel)
Moins répandus pour l’instant, les carburants de synthèse sont produits à partir d’hydrogène « vert » combiné à du CO2 capté. Ils se positionnent comme une solution prometteuse à long terme. Leur utilisation dans les moteurs Diesel existants ne nécessite pas de modification majeure. En revanche, leur disponibilité et leur coût demeurent des freins à court terme.
De notre côté, nous utilisons majoritairement le biodiesel B100 sur notre flotte de semi-remorques.
Une réponse aux attentes BtoB et sociétales
Pour nombre d’acheteurs BtoB, l’objectif est de disposer d’informations claires sur l’impact de chaque biocarburant, ses exigences techniques ainsi que ses perspectives de développement à moyen et long terme. Avec l’émergence d’un cadre réglementaire plus strict, le recours à des solutions durables n’est plus un choix, mais une nécessité.
Perspectives et conclusion
Grâce à l’essor du biodiesel B100, du HVO et du bioGNV, des solutions existent pour réduire drastiquement leurs émissions de CO2. Les carburants de synthèse, bien qu’encore au stade de l’émergence, laissent entrevoir des possibilités fascinantes pour l’avenir. Pour les entreprises souhaitant s’engager davantage dans une politique RSE ambitieuse, rester informées sur ces évolutions constitue un atout stratégique.
Transports Allemand, grâce à son expérience, sa certification Ecovadis et son label «Réduction d’émission CO2», se tient à la pointe de ces évolutions et encourage ses partenaires à adopter des carburants plus respectueux de l’environnement. Autant d’arguments qui invitent à continuer à aller de l’avant dans la transition énergétique du transport routier.